Par François DE LA VAISSIÈRE, Avocat honoraire au barreau de Parisl
C’est devenu un lieu commun que de déplorer la complexité d’une législation pléthorique et absconse des loyers réglementés, la rendant de ce fait largement inabordable pour l’utilisateur profane, soit pour la grande fraction de la population qui recourt à la location d’une résidence principale, ce qui l’assujettit dès lors à la loi d’ordre public du 6 juillet 1989, maintes fois modifiée depuis sa promulgation, mais qui ne comporte pas la totalité des régimes applicables. Comment le locataire pourrait-il maîtriser cet écheveau de textes, éparpillé entre lois, décrets, arrêtés, circulaires, en l’absence d’une indispensable codification, et alors que certains concepts atteignent un tel degré d’obscurité que même les professionnels aguerris parviennent à s’égarer ?
La présente chronique vise à édifier le lecteur en tentant une synthèse accessible de la réglementation en zones tendues1, c’est-à-dire dans les parties du territoire national où sévit un déséquilibre flagrant du marché immobilier caractérisé par une insuffisance de l’offre locative, elle-même générée par une insuffisance de l’effort gouvernemental pour favoriser la construction de logements dans les régions métropolitaines.
SOMMAIRE
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Le cumul ou le non-cumul de régimes juridiques distincts constitue pour l’utilisateur la principale difficulté pour appréhender la matière
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Comment s’opère la fixation du loyer initial pour une résidence principale située en zone tendue ?
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Comment s’opère la fixation du loyer renouvelé pour une résidence principale située en zone tendue ?
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Que se passe-t’il si l’encadrement (article 140 de la loi ELAN) s’applique au contrat renouvelé ?
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Comment se déroulera la fixation du prix du loyer initial ou renouvelé s’il n’est soumis – sans encadrement cumulé – qu’à la loi du 6 juillet 1989 ?
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Comment s’opère la révision du loyer au cours du bail en zone tendue ?
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Que se passe-t’il pour la fixation d’un loyer encadré qui a fait l’objet originairement d’un complément de loyer en raison de caractéristiques somptuaires des lieux loués ?
Cette chronique comporte 13 pages et a été publiée en Septembre 2020.
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